Présentation de Michel Layaz
En amuse-bouche, pour vous présenter notre invité de ce soir, j’ai fait appel à la librairie L’étage d’Yverdon-les-Bains et plus précisément à Cyrielle Cordt-Moller, libraire et également ancienne élève de l’institut littéraire de Bienne, où elle fit sa connaissance. Qu’elle soit ici remerciée pour sa disponibilité et son enthousiasme qu’elle a bien voulu partager avec nous.
« Michel Layaz, c’était un professeur, un mentor de l’institut littéraire de Bienne avant de devenir un ami. C’est quelqu’un qui a toujours plein de choses à raconter. Il est passionnant quand il parle. À l’institut, il faisait des ateliers, avec des thématiques assez fortes qui nous sortaient de notre zone de confort, sur la photographie, ce qui dépassait du cadre, le bonheur, sans tomber dans les clichés et qui dit bonheur dit malheur avec l’écriture de notre enterrement. Se projeter dans ce que les gens perçoivent de nous. De très bonnes thématiques d’un point de vue performance littéraire.
Sur son œuvre, j’aime les personnages décalés qu’il présente et amène avec énormément de tendresse et de crédibilité. Son écriture à la fois fluide et précise. Deux de ses livres m’ont marquée, impression forte en tout cas : il y a “Les larmes de ma mère” qui est à la fois terrible et beau. Puis “La joyeuse complainte de l’idiot”, très poétique et toujours cette tendresse dans son écriture qui donne envie de rentrer dans le livre et d’aider le personnage.
“Louis Soutter, probablement” qui était le coup de cœur de la librairie et un des plus beaux livres de la rentrée 2016 – je l’ai dévoré d’une traite – j’avais envie de rentrer dans le texte, de donner mon bras à Louis Soutter pour l’aider à marcher. La plupart de ses textes, quand on pose le livre, nous accompagnent encore un moment. Quand je regarde de vieilles personnes qui marchent dans la rue avec leur chapeau enfoncé sur leur tête… je retrouve ainsi Louis Soutter un peu partout. Il y a quelque chose de fort qui nous reste. »
Bienvenue à vous Michel Layaz!
Présentation de Michel Layaz, lue le 4 décembre au Cinéma Bellevaux par Miguel Moura